Naître en Languedoc Roussillon Naître et Grandir en Languedoc Roussillon

Naître en Languedoc Roussillon

                 

    ALLAITEMENT MATERNEL ET SOUTIEN AUX COMPÉTENCES PARENTALES EN VUE DE SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT DU NOUVEAU-NÉ À TERME OU PRÉMATURÉ DANS LES PREMIÈRES SEMAINES DE VIE

    SESSION 1

    FORMATION INSCRITE AU DPC SOUS LE NUMERO : 35021800009

    Plage horaire Description
    9H00 - 17H30

    Programme

    CONTEXTE DE LA FORMATION :

    Accueillir un nouveau-né aujourd’hui est pour les familles une expérience certes passionnante, mais d’une grande nouveauté, et constitue, en fait, un véritable challenge ; et ce d’autant plus que le nouveau-né présente des vulnérabilités (petits poids de naissance, late preterm …)

    Pour commencer, les pleurs sont une source de détresse chez la très grand majorité des parents, pour qui ils signent une douleur ou un inconfort, parfois même un caprice.  La survenue de pleurs intenses, surtout en fin de journée, parfois inconsolables, le manque d’expérience et de soutien de la part de l’entourage et des conseils inapplicables ou inadaptés, peuvent nuire à la confiance des parents en leur capacité à prendre soin de leur bébé et les amener à avoir des conduites inappropriées voire dangereuses. Parmi elles, plusieurs sont responsables du décès ou de pathologies traumatiques de bébés, souvent irréversibles.

    L’Association Nationale des Centres de Références sur le Mort Inopinée (ANCReMIN) note en 2017 que 100 à 150 décès d’enfants pourraient être évités avec une prévention appropriée concernant les conditions de couchage, alors qu’une polémique récente a conduit l’HAS à constituer un groupe de travail pour émettre des recommandations nationales sur le thème, dont l’issue est prévue en 2018. De son coté la Caisse Primaire d’Assurance Maladie note, sur son site ameli.fr, que plusieurs centaines de cas de bébés secoués sont à déplorer chaque année, dont les conditions de survenue sont le plus souvent un adulte « exaspéré par les pleurs du bébé ».

    Aucun chiffre national n’est répertorié concernant les causes de consultations aux urgences pédiatriques mais les acteurs s’accordent pour dire que de nombreuses consultations sont motivées par des parents inquiets des pleurs de leur nouveau-né, ce qui conduit parfois à une prescription de médicaments (anti-acides, anti-reflux) dont la pertinence n’a pas été évaluée. Certains parents témoignent aussi utiliser d’eux-mêmes des sirops contre la toux (neuroleptiques) pour aider leur bébé à dormir. De façon moins grave et plus répandue, les parents inquiets du comportement de leur bébé qu’ils ne comprennent pas, vont l’attribuer à son alimentation, introduire des biberons de lait artificiel, ou enrichir le biberon avec de la farine, pensant l’aider à se calmer ou à « faire sa nuit »,. D’autres mettront en place des rituels d’endormissement, connus pour engendrer à terme des troubles du sommeil au cours de la 2ème année. Ces conduites nuisent de façon générale au développement de l’enfant, en créant des dépendances, sans répondre aux besoins réels affectifs et développementaux des bébés. Elles portent également atteinte au sentiment parental de compétence.

    D’autre part, des données de la littérature montrent que le respect du sommeil chez le nouveau-né et le bébé améliore son développement, favorise les interactions avec ses parents et participe à la prévention de la Mort Inopinée du Nourrisson MIN. Il est donc nécessaire d’observer avec les parents les différents stades de sommeil de leur bébé, pour certains faciles à confondre avec un éveil, et de leur expliquer l’importance à respecter son sommeil et ses rythmes. Il convient également dans les unités, d’organiser les soins de façon à respecter au mieux la mise en place des rythmes d’éveil et de sommeil biologiques du nouveau-né. De plus, face aux messages contradictoires que les parents reçoivent concernant les conditions de couchage de leur bébé dans le cadre de la prévention de la MIN, il convient d’avoir des messages clairs, soutenus par les dernières données de la littérature, afin d’éviter les conduites à risques  au cours du séjour ou lors du retour à domicile.

    Concernant les nouveau-nés vulnérables, des données françaises récentes – Combier & al. 2014 - , ont montré qu’il existait un gradient dans les taux d’hospitalisation entre J28 et J365 de vie, directement corrélé à l’âge gestationnel de naissance pour les bébés nés entre 35 et 39-41 SA. Les bébés nés à 35 SA présentent un risque d’être hospitalisés, à la fin de la période néonatale (période néonatale non explorée) et jusqu’à la fin de leur 1ère année, deux fois plus élevé que ceux nés à terme. Les causes de ces hospitalisations sont, pour 40% d’entre elles, d’origines infectieuses : infections respiratoires basses, infections gastro-entériques graves et infections ORL (otite moyenne). La période néonatale apparaît donc comme cruciale pour ces bébés, qui rencontrent des difficultés de démarrage, notamment en ce qui concerne l’alimentation et plus spécifiquement l’allaitement maternel, accrues.

    Au total, les professionnels de santé doivent être en mesure d’apporter des explications concrètes et non univoques aux familles, afin de les soutenir. Ainsi, aborder les comportements du nouveau-né en terme d’attachement et d’exploration favorise la reconnaissance du bébé comme une personne, et permet d’individualiser les soins de façon à répondre à ses besoins affectifs et développementaux dans la durée. Le soutien à l’allaitement maternel, notamment recommandé dans le dernier Programme National Nutrition Santé – PNNS 2017-2021, en unités de soins ou au domicile, passe également par une meilleure compréhension des rythmes et des besoins affectifs du nouveau-né et du bébé, et y intrinsèquement lié.

    L’information aux familles, ainsi qu’à leur entourage, l’éducation à la santé et l’individualisation des soins sont essentiels pour soutenir les parents à prendre soin de leur enfant dans les premières semaines et mois de vie.

     « Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est de mères et de pères ayant réussi à croire en eux mêmes. Ces femmes et leur mari fondent les meilleurs foyers possibles dans lesquels un enfant puisse grandir et se développer. » D. Winnicott – L’enfant et sa famille – 1949

    OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES :

    Au terme de cette formation, le stagiaire doit être en mesure de :

    • Envisager une organisation des soins / attitudes professionnelles facilitant l’émergence des compétences parentales à prendre soin de leur bébé au cours du séjour en maternité, en néonatologie, lors de l’arrivée au domicile et ensuite : écoute, observation, empowerment
    • Observer conjointement avec les parents les comportements de leur bébé et favoriser leur sensibilité à leur nouveau-né 
    • Observer conjointement avec les parents les différents états d’éveils, de sommeils du nouveau-né  et les informer des bénéfices à respecter le sommeil du nouveau-né et les dernières recommandations concernant le couchage de leur bébé
    • Informer les parents sur la survenue possible des pleurs du soir en regard de la mise en place du rythme jour/nuit en vue de prévenir les conduites à risques : syndrome du bébé secoué, conduites alimentaires inadéquates, prévention des troubles du sommeil.
    • Observer le nouveau-né de façon à décrypter son langage corporel, adapter les soins en fonction de ses capacités et des ses compétences et accompagner ses parents dans les soins à leur tout petit
    • Mettre en place une organisation des soins pour les nouveau-nés, notamment les plus vulnérables, en maternité, unité kangourou et/ou en néonatologie pour faciliter leur adaptation à la vie extra-utérine et soutenir leur meilleur développement possible. Accompagner ses parents dans la pratique du soin peau à peau et du soin kangourou

     

    Informations complémentaires

    Prix

    • 315 euros € : 2 jours de formation (repas inclus)

    Dates

    26/11/2018 - 9h00 - 17h30

    59 avenue de Fès, 34090 Montpellier - 

    27/11/2018 - 9h00 - 17h30

    59 avenue de Fes - 

    Fichiers à télécharger